La première depuis 14 ans 

Pauline a obtenu son CFC de charpentière en juin dernier. Cela faisait 14 ans que l’on n’avait pas vu une jeune femme dans cette filière, même si le métier s’étiquette au féminin.

Pauline Rudaz, Charpentière

Pauline a obtenu son CFC de charpentière en juin dernier. Cela faisait 14 ans que l’on n’avait pas vu une jeune femme dans cette filière, même si le métier s’étiquette au féminin. « Sur les classeurs de formation, il est écrit charpentier et charpentière. Et je corrige les gens lorsqu’ils disent seulement charpentier», précise-t-elle. Ce que Pauline apprécie particulièrement dans son métier? Se retrouver au sommet. « J’adore la hauteur, alors c’est toujours moi qu’on envoyait pour fixer les pièces tout en-haut, plaisante-t-elle. Et j’étais très contente ! ».  

Ecouter son ressenti 
Les débuts n’ont pas été faciles pour Pauline.  « Le matin, on me disait à peine bonjour et sur les chantiers, on me mettait de côté. Je ne me sentais pas du tout intégrée, mais je n’ai rien lâché ! » Elle en parle alors à son commissaire d’apprentissage, qui l’engage temporairement dans son entreprise, et lui trouve rapidement une place au sein de l’équipe d’Alexandre Gebauer de G.E.B. Charpente au Mont-sur-Lausanne. Elle y terminera son apprentissage. Elle évoque également ces filles avec qui elle échange lors des portes ouvertes de l’Ecole de la construction ou au Salon des métiers. Certaines lui font part de leurs réticences à se lancer dans une formation historiquement masculine. « Je leur dis alors de ne pas avoir peur, mais de faire preuve de caractère pour ne pas se laisser marcher sur les pieds. Et c’est important d’aller à la rencontre du métier, mais également des gens. Alors je leur conseille surtout de faire des stages et de choisir l’endroit où les relations sont les meilleures.» 

La suite est déjà écrite pour Pauline : une nouvelle formation. « Le 7 août, je repars pour deux ans ! » Cette fois, elle vise le CFC de menuisière. « Etant donné que je suis jeune, motivée et que je vis encore chez mes parents, je profite de faire ça maintenant. Dans le futur, pourquoi pas continuer avec le papier de formatrice ? ».  

Et l’exemple de Pauline trouve un écho puisque deux jeunes femmes suivent actuellement la filière de charpentière. 

Bravo à Pauline et à toutes celles et ceux qui l’ont accompagné durant ses trois années d’apprentissage. Bonne chance pour cette prochaine formation ! 

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